Depuis quelque temps l’être humain moderne à décider de renouer avec ses racines et l’alimentation n’a pas fait exception. De là est né le régime paléo. Cependant comment l’homme du paléolithique faisait-il pour se nourrir ? En quoi consiste ce régime ? Et que disent les scientifiques de ce mode de consommation ancestral ?
Manger comme nos ancêtres
Ce mode d’alimentation consiste à se nourrir comme l’être humain le faisait il y a des milliers d’années. Le régime de l’époque se composait de fruits, de légumes, de baies mais également de plantes sauvages et aussi de fruits à coque. Il s’agit là du régime de l’ancien chasseur – cueilleur. Les céréales et produits laitiers ne faisait pas partie de l’alimentation de base car ces produits sont apparus grâce à l’agriculture. Bien evidemment les produits industriels sont également à bannir.
Les origines du régime paléo
Ce mode de consommation a été remis au goût du jour par deux chercheurs américains. Le docteur Boyd Eaton, anthropologue de métier, décrit les bienfaits du régime paléo en 1985 dans le prestigieux journal New England Journal of médecine. Quant au docteur Loren Cordain, professeur à l’université du Colorado, il s’y intéresse vers la fin des années 1990.Le mouvement se lance grâce au succès de son livre qui popularise ce régime alimentaire. Depuis, plusieurs chercheurs ont évalué l’intérêt du régime paléo particulièrement dans les cas d’obésités ou de certains troubles métaboliques.
Le principe expliqué par la science
Selon les docteurs Eaton et Cordain, ce sont nos gènes qui déterminent nos besoins nutritionnels. Toutefois, ceux-ci n’ont quasiment pas changé depuis la préhistoire. Ce sont nos modes de vie et d’alimentations qui ont changé de façon radicale. La sédentarité a entraîné la consommation de céréales. Les différentes pénuries alimentaires de l’histoire ont causé une augmentation significative des céréales dans notre alimentation d’aujourd’hui. Enfin la révolution industrielle a fait naître l’alimentation industrielle avec elle.
Pour certains chercheurs, ce décalage a entraîné des maladies dites « de civilisation » tel que l’obésité, le diabète ou bien encore le cancer. Selon certaines analyses d’ossement, l’homme du paléolithique était mince et musclé. Ils ne souffraient ni d’ostéoporose, ni de carie et ne semblaient pas avoir de carences. C’est à l’époque néolithique et au changement d’alimentation que seraient apparues les première caries et une diminution de la taille moyenne.
Que peut-on manger dans le régime paléo ?
Selon les travaux de recherche des docteurs Eaten et Cordain, le régime alimentaire de l’époque était composé en moyenne à 70 % d’aliments d’origine végétale et à 30 % d’aliments d’origine animale.
Si le régime paléo vous intéresse, voici ce que vous pouvez consommer :
- Des fruits, ils fournissent des fibres qui régulent le transit intestinal et contribuent au rassasiement, à la satiété et à la réduction du cholestérol. Les fruits séchés sont autorisés à partir du moment ou ils sont séchés au naturel et sans additifs (comme le sulfite ou le sucre).
- Des légumes qui apportent globalement les mêmes nutriments que les fruits. La différence est le taux de sucre bien inférieur à celui des fruits. Par conséquent ils sont bien plus faibles en calories.
- Des graines et fruits à coque carils sont riches en graisses mono-insaturés qui participent à la réduction du cholestérol. Vous pouvez consommer par exemples des graines de lin, de chia, de tournesol, amandes, noix, noisettes ou encore des pistaches.
- Des viandes et du poisson. Vous pouvez remplacer le gibier d’autrefois par des morceaux de veau, bœuf, porc de première catégorie. La volaille se consomme aussi mais toutefois sans la peau. Les viandes combleront vos besoins en apport de protéines. Les poissons et fruits de mer, quant à eux, vous apporteront également des protéines mais également du sélénium ainsi que de l’iode.
En conclusion, le régime paléo permet de renouer avec un mode d’alimentation sain et naturel. Cependant, des années d’évolution ont sans doute changé le fonctionnement de notre digestion. Il serait par conséquent sage de consulter un nutritionniste pour tirer un maximum d’avantage de ce régime.